Charte pour un Monde Vivable - 4 - Environnement, climat, énergie, alternatives au nucléaire.

Publié le par mondevivable

Le modèle de croissance productiviste conduit l’humanité à sa perte. L’épuisement des ressources et les pollutions massives imposent un mode de vie plus sobre et plus solidaire, respectueux de la vie, des équilibres naturels, et adapté au caractère fini de la planète.

4.1. Protection de l’environnement
NOUS VOULONS
A. Que les risques de pollution, l’accumulation des déchets, les gaspillages soient pris en compte et prévenus dans toutes les décisions économiques et politiques et que les pollutions de toutes sortes soient combattues partout, notamment dans les régions dont les ressources (or, uranium, gaz de schistes...) sont exploitées sans considération des populations autochtones...
B. Que le principe de précaution et le contrôle citoyen soient systématiquement appliqués à la recherche scientifique et aux nouvelles technologies, qu’il s’agisse de génétique, de méthodes thérapeutiques, de nanotechnologies, de formes d’énergie, d’action sur le climat, de modes de production, de transport ou de communication.
C. Que les effets de la pollution électromagnétique sur la santé publique et sur l’environnement soient reconnus, étudiés, rendus publics, et prévenus ou limités conformément à la résolution 1815 du Conseil de l’Europe du 27 mai 2011.
D. Que le moratoire de Nagoya sur la géo-ingénierie du 29 octobre 2010, adopté entre autres par la France, soit effectivement respecté. Les épandages aériens de substances menaçant la santé publique doivent cesser. Une information objective doit être donnée sur les programmes militaires électromagnétiques comme HAARP (américain), SURA (russe) ou autres.
4.2. Efficacité énergétique et énergies renouvelables
NOUS VOULONS
A. La sobriété et l’efficacité énergétiques.
B. Un « droit à l’énergie » limité à la satisfaction prioritaire des besoins vitaux de chacun. La consommation énergétique « de confort » ne représente pas un droit ; elle est souhaitable, mais en quantité et sous des formes compatibles avec l’intérêt général de l’humanité.
C. Le financement et la mise en oeuvre d’un vaste programme d’isolation thermique des habitations et autres bâtiments existants.
D. Le développement et la diversification des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, géothermie, hydrolien, marée, houle, biomasse, etc.), à l’exclusion des agro-carburants qui engendrent la spéculation et dont le bilan énergétique, environnemental et humain est négatif.

E. La substitution progressive et soutenue des énergies renouvelables aux sources d’énergie fossiles (charbon, pétrole, gaz, uranium), qui s’épuisent et qui contribuent au réchauffement climatique par la production de CO2, de vapeur d’eau, et les pertes de chaleur.
F. La déconcentration et la décentralisation de la production d’électricité, les lieux de production devant, dans toute la mesure du possible, se situer au plus près des lieux de consommation. Les communes, les entreprises, les coopératives citoyennes, les particuliers doivent être encouragés à produire l’électricité dont ils ont besoin tout en restant connectées au réseau de distribution national et international.
G. La délivrance des permis de construire aux entreprises ou aux grandes surfaces sous la condition qu’elles produisent elles-mêmes tout ou partie de leur énergie consommée.
4. 3. Sortie du nucléaire et lutte contre le réchauffement climatique
NOUS VOULONS
A. L’arrêt de la propagande du gouvernement français et des entreprises du secteur (EDF, AREVA, sous-traitants) en faveur de l’énergie électronucléaire, aux frais du contribuable et du consommateur.
B. Une information loyale, exhaustive et véridique sur les différents vecteurs énergétiques et sur leur coût réel, en termes monétaires incorporant toutes les dépenses masquées, mais aussi en termes sociaux et environnementaux. Tous les paramètres doivent être pris en compte. (1)
C. Une décision immédiate et contraignante de sortie du nucléaire, la plus rapide possible, dans le cadre d’une politique décentralisée, basée sur la sobriété, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables. La population doit être étroitement associée à cette décision et à sa réalisation.
D. Donner une suite au Protocole de Kyoto en adoptant au niveau international des mesures propres à limiter la production de gaz à effet de serre et à lutter efficacement contre le réchauffement climatique mondial.
(1) Pour définir le coût du kWh électronucléaire, il faut répercuter toutes les dépenses effectuées pour : la recherche scientifique et technique nucléaire depuis la création en 1945 du Commissariat à l’Energie Atomique, la construction des centrales et des autres Installations Nucléaires de Base, leur entretien, les déploiements militaires et les aides ou pots de vin accordés aux pays producteurs d’uranium, l’extraction, le transport, le traitement du minerai, l’exploitation des centrales, le transport des combustibles neufs et usés, leur stockage, le démantèlement des centrales, la surveillance des déchets hautement radioactifs à vie longue pendant des milliers d’années, les soins aux victimes des rejets radioactifs quotidiens et accidentels, le coût des décès, les primes d’assurances contre le risque d’accident majeur...
On notera toutefois que ce coût est impossible à calculer, aucune assurance privée n’acceptant de couvrir un tel risque. Le kWh électronucléaire est donc un Objet Vendu Non Identifié.

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